Comme une invitation à l’envol, au voyages... le massif du Cap Canaille !
La Méditerranée s’étend à perte de vue ; la baie s’ouvre aux voyageurs ; les falaises offrent leurs à-pic vertigineux aux assauts de la mer ; les “Trois Secs” marquent la fin des terres...
Et puis le rocher du Bec de l’Aigle se tient là, debout, comme une sentinelle.
Au gré des luminosités et de l’imagination, on peut y voir, qui la tête d’un rapace, qui d’un aigle assis dans l’eau, qui d’un
capucin...
Jalonnée de belvédères, la célèbre “route des Crêtes” grimpe, tourne, flirte avec la mer, tourbillonne dans le vent. Elle permet aux moins courageux de bénéficier de ces superbes points de vue.
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Entre la montagne du Regagnas et les Monts Auréliens, dans un havre de fraîcheur, de chênes blancs, de cèdres et de yeuses (chênes vert s ) se trouve l’ermitage de Saint-Jeandu-Puy.
Fondé au Ve siècle par Saint-Cassien (Abbaye de Saint-Victor à Marseille), il est aujourd’hui composé d’une chapelle, dont l’abside romane est entièrement restaurée, d’une tour de guet (1828) qui est un observ atoire de tout premier ordre dominant les vallées alentours, et de refuges.
Un abri permet de protéger les randonneurs de la pluie.
Autour, ce n’est qu’un jardin de fleurs et de verdure, aménagé pour le pique-nique.
Point de vue exceptionnel sur la montagne Sainte-Victoire et la plaine de l’Arc au nord, les Monts Auréliens à l’est, la Sainte-Baume et la vallée de l’Huveaune au sud et enfin le Garlaban et la chaîne de l’Etoile à l’ouest, Saint-Jean-du-Puy est un cadre enchanteur et fort apprécié des randonneurs.
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La montagne Sainte-Victoire est un des sites phares de la Provence.
Sa silhouette massive, chère à Cézanne, fut aussi source d’inspiration pour Granet, Picasso et Kandinski.
Peu de montagnes marquent à ce point une région par la beauté de sa morphologie et aussi la symbolique qu’évoque son nom même.
Dès le Ve siècle, la montagne Sainte-Victoire, “Mont Venture” à l’époque, suscita l’attention de Saint Jean-Cassien qui fit ériger un ermitage.
Au cours du même siècle, un nommé Ser se voua à la méditation sur le lieu qui porte désormais son nom, avant d’être tué par les Wisigoths. Depuis, Sainte-Victoire n’a jamais cessé d’attirer les pèlerins, les “venturiers” comme on les nommait dans les vallées, qui s’enorgueillissaient d’avoir gravi la montagne.
Puis vinrent des bûcherons, chasseurs, bergers, carriers et quelques cultivateurs, bientôt rejoints par les pionniers
de la randonnée…
Site exceptionnel par sa diversité naturelle, ses richesses géologiques, historiques ou écologiques, Sainte-Victoire est un paradis de l’escalade et de la randonnée. La balade, en face nord sauvage et touffue, jusqu’à la crête sommitale et au Pic des Mouches, vous permettra de découvrir un magnifique contraste.
Véritablement, la montagne Sainte-Victoire émerge du paysage aixois comme une île de la mer…
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Comme Les Nymphéas de Claude Monet ou les Natures mortes cubistes de Picasso, Braqueou Juan Gris, le peintre aixois Paul Cézanne va entretenir au cours de sa vie d’artiste une relation totalement possessive avec un motif, pour le coup l’un des plus fascinants de Provence : la montagne Sainte-Victoire. A la voir aujourd’hui éclatante de minéralité, on peut comprendre la sidération du peintre. Cette barre rocheuse de 18 km de long pour 5 km de large, qui plonge côté sud dans un chaos de pierres, a quelque chose d’irréel.
“Un motif étourdissant se développe du côté du levant : la Sainte-Victoire (…). J’ai dit : quel beau motif”, écrit Cézanne en 1878 à son ami Zola. Du coup, on peut suivre l’évolution de son style à travers la collection de toiles consacrées au sujet, 44 huiles et 43 aquarelles peintes de 1870 à sa mort, en 1906.
Au départ, c’est une représentation lointaine, un contour vaporeux qui semble inaccessible.
Puis Cézanne se rapproche de son motif, investissant la route du Tholonet et les carrières de Bibémus. Le peintre affine son trait, des petites touches imprégnées de classicisme qui annoncent le cubisme. Et termine sa carrière par un “corps à corps” exclusif avec la montagne.
Peintres ou écrivains, d’autres que lui seront inspirés par Sainte-Victoire : hier, Picasso, installé au château de Vauvenargues, et Kandinsky ; plus récemment, Jacqueline de Romilly, Georges Duby ou Edmonde Charles- Roux.
Désormais terrain de jeu pour randonneurs, le site attire sur ses chemins balisés des milliers de contemplatifs qui, sans peut-être le savoir, éprouvent le même hypnotisme que les artistes pour cette épine dorsale aux allures de dinosaure.
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